La kinésiologie est une approche corporelle qui vise à retrouver un meilleur équilibre mental, physique et énergétique. Grâce à un toucher spécifique et des pressions sur les muscles, il est possible de libérer des blocages internes, sources de tensions physiques ou émotionnelles. Pascale Pénellon, kinésiologue et formatrice à Avignon, nous en dit plus sur cette méthode.
Quels sont les principes de la kinésiologie ?
La kinésiologie est une méthode corporelle qui prend en compte l’émotionnel, l’énergétique et le structurel. Elle établit un lien entre les muscles, les organes et les méridiens d’acupuncture (chaque méridien correspond à un organe précis), mais aussi entre stress et tonus musculaire. « Son but : parvenir, par le toucher, à libérer des blocages internes (parfois inconscients), qui sont sources de tensions physiques ou psycho-émotionnelle, détaille Pascale Pénellon, kinésiologue et formatrice à Avignon. Elle aide aussi à chasser le stress, grâce à des manœuvres appropriées« .
Pour ce faire, elle utilise un outil de base : le test musculaire, qui consiste en une pression douce, indolore, sur un muscle sain (le plus souvent, celui du bras). « Ce test permet d’avoir accès au blocage, de déterminer le stress en cause ou de trouver l’émotion qui est en lien. Une fois la cause du mal-être déterminée, c’est au kinésiologue de choisir, parmi les techniques à sa disposition et selon un protocole précis, celle qui convient pour libérer le stress ou blocage énergétique révélé« , complète la spécialiste.
D’où vient la kinésiologie ?
La kinésiologie est née aux États-Unis, dans les années 60. Son fondateur, le Dr George Goodheart, chiropracteur de formation, établit un lien entre la faiblesse musculaire et certains types de maladies. S’intéressant au système des méridiens d’acupuncture, il écrivit en 1966 un manuel de recherche sur le renforcement des muscles par l’utilisation des points d’acupuncture, appelés points de tonification. Il décrivit ainsi la corrélation entre un organe stressé et un muscle en faiblesse, et constata le lien avec le méridien associé qui se retrouvait perturbé.
Ses découvertes inspirèrent celles des membres de son groupe de recherche. L’un d’entre eux, le Docteur John Thie, développa ainsi, dans les années 70, une technique qui est aujourd’hui le socle incontournable de la kinésiologie : le Touch For Health (TFH), la Santé par le Toucher. Avec l’idée que cette technique puisse être un outil d’harmonisation et de régulation et d’harmonisation de l’énergie au quotidien.
Ces bases furent ensuite développées par d’autres chercheurs dans les années 80 : intégrant le problème majeur du stress, la kinésiologie est aujourd’hui une science en plein développement. Elle est pratiquée dans plus de 70 pays.
Quels sont ses bienfaits de la kinésiologie ?
A l’instar de l’ostéopathie ou de l’acupuncture, la kinésiologie vise un rééquilibrage du corps et de l’esprit. « La kinésiologie n’est ni de la médecine, ni une thérapie, précise Pascale Pénellon. Elle ne soigne pas, mais fait le lien entre ce que l’individu a vécu et l’impact de ces événements anciens ou récents sur le corps. Parfois, ceux-ci peuvent remonter à 20 ou 30 ans !« . Elle permet aussi de se libérer de son stress, de ses peurs, de sa colère et, de manière générale, de toutes les croyances et émotions négatives qui nous empêchent d’aller de l’avant. « C’est une méthode dont les bienfaits sont multiples, tant au niveau structurel, qu’au niveau émotionnel, ajoute la spécialiste. La kinésiologie aide à donner du sens à sa vie. En expulsant nos croyances négatives, nous induisons un changement positif profond. C’est vraiment une démarche qui va plus loin que la simple résolution d’un mal physique : elle vise le bien-être et la santé globale« .
Sur quels maux la kinésiologie peut-elle intervenir ?
La kinésiologie possède ainsi un champ d’application large.
Elle intervient :
- sur la sphère psycho-émotionnelle : stress, anxiété, peurs, phobies, croyances en soi, doutes, tristesse, mélancolie, mal-être, dépression, addictions, confiance en soi, sommeil, cauchemars…
- sur la sphère physique et énergétique : maux de dos, céphalées, migraines, tensions physiques, douleurs variées, perte d’appétit, troubles digestifs, énurésie, dérèglement hormonal, déséquilibre énergétique…
- au niveau des apprentissages : problèmes de concentration, d’organisation, de latéralité, dyslexie, troubles dys, difficultés scolaires, stress des examens.
Comment se passe une séance de kinésiologie ?
La séance débute par un temps d’échange entre le kinésiologue et le patient : celui-ci expose les raisons de sa venue. Un objectif précis est défini : il sera le fil conducteur de la séance (par exemple : je voudrais gagner en confiance en moi). « Le kinésiologue procède ensuite au test musculaire. L’idée est de voir ce qui se passe au niveau émotionnel, énergétique ou structurel, et de comprendre ce que le corps en dit, décrit Pascale Pénellon. En fonction des blocages décelés, on va choisir certains outils (balayage des méridiens, points d’acupressure, points neuro-vasculaires ou points neuro-lymphatiques, mouvements du corps ou oculaires, visualisations, prises de conscience autour d’un mot etc.) pour libérer ces tensions« . La personne est aussi invitée à lâcher prise, pour se concentrer sur ses ressentis. L’intérêt est de remonter jusqu’à la source de stress ou de tensions, pour pouvoir mieux l’évacuer.
Selon les outils choisis, le travail se déroule debout, en position assise ou allongée sur la table de massage. Dans tous les cas, vous êtes conscient durant toute la séance, qui dure une heure en moyenne, et restez habillé. Une fois la séance terminée, il est conseillé de se reposer, pour que le corps intègre les changements liés au travail effectué.
Combien de séances sont nécessaires ?
« Tout dépend du problème pour lequel on vient consulter. Si le blocage est ancien, il peut être nécessaire d’effectuer plusieurs séances. En revanche, si le problème n’est pas très installé, une séance peut tout à faire suffire« . En moyenne, le tarif de la séance oscille entre 50 et 60 € (un peu plus élevé en région parisienne). Certaines mutuelles offrent une prise en charge : renseignez-vous !
Kinésiologie : Y a-t-il des contre-indications ?
Il n’existe par ailleurs aucune contre-indication à la pratique de la kinésiologie. Femmes enceintes, enfants et même bébés peuvent y recourir. La séance, pour les enfants, se déroule simplement de manière un peu plus dynamique (brain gym) : le travail est réalisé le plus souvent debout, en mouvement, et dure moins longtemps que pour un adulte.
Sources https://www.doctissimo.fr/medecines-douces/therapies-manuelles/qu-est-ce-que-la-kinesiologie